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Through : voir le monde à travers un objectif
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21 septembre 2007

Au régime !

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20 septembre 2007

Coupe de Monde de Rugby I.

20 septembre 2007

IV.

Assis sur les strapontins, il regarde les gens monter et descendre dans  la rame. Il a ce regard particulier. Une vision déformée à travers une bulle. De temps en temps, son regard s'arrête sur trois minettes fardées, sur une mère de famille empêtrée avec la poussette et le bébé, sur l'homme aux cheveux blancs et à la peau noire dont il ne semble pas saisir les propos. Il détaille le visage, les mouvements. Il ne voit presque rien d'autre que ce qui se glisse en face de lui. Mais lui ne bouge pas. A peine. Ses lèvres quelques fois, mais sans rompre le silence. Avec trop peu d'articulation pour saisir les mots prononcés. Il demeure mystère. Et ses cils marquent des pauses trop longues pour une simple accommodation. Il suit quelque chose ou quelqu'un peut-être. Son monde pris dans le monde qui court de rame en correspondance.
Présent. Mais extérieur. Comme protégé. Mis hors de portée. Le métro freine. Un homme lui écrase les pieds. Et rien ne traverse ses yeux. Seule sa main se lève pour conjurer les excuses du voyageur piétineur. Il tangue. Petit. Il ne dépasse pas le flot des voyageurs. Sans pouvoir se tenir. Il se maintient. Ses jambes se raidissent. Ses doigts de pieds se crispent. Quand le conducteur freine. Oppressé par les autres voyageurs. Il s'imbrique dans les autres. Pièce du puzzle. Manquant. Au contour flou. Il est déjà repartit. Dans sa bulle. Loin. Au milieu pourtant.
Une autre rame. Debout, derrière une jeune fille il sourit. Elle souffle sur la fausse fourrure verte du col d'une personne âgée devant elle. Comme les blés et le vent. Les poils synthétiques se couchent. Son sourcil se fronce en apercevant un homme ivre couché par terre. Et il attrape la sac de voyage d'un couple trop encombré pour prendre garde à la fermeture des portes. Du signal, il ne perçoit qu'un grincement. Il est ici sans l'être. Paradoxal.
Si près des gens et totalement en dehors. Entre chaque station. Il ferme les yeux. Sa jambe droite oscille. Et ses lèvres se pincent. Sa tête penche légèrement, comme douloureusement vers la droite. Intensité dramatique dont personne ne saisit les ressorts.
Il n'est pas d'ici. Remarquable d'invisibilité. Comme dans une bulle.
Et. Sa bulle s'appelle musique. Dans ses oreilles, une discrète pareil d'écouteurs.
Le monde ne tourne pas de la même façon quand il marche dans son aura de gamme. Le son un peu trop fort, certes. Plus rien n'a le même sens ni la même saveur. C'est comme si les portes des sens s'ouvraient à mesure que se ferment les portes de la communication et de la sociabilité. Comme une issue sur le côté. Un monde parallèle. En alerte sensorielle et repli généralisé de la courtoisie.
La valse des utilisateurs ne faiblit pas. Métro parisien. Heure de pointe. Ils sont si proches et tellement étrangers. Extirpé des lieux communs par la partition. Retranché dans quelques souvenirs qu'évoquent inévitablement les morceaux joués en boucle. Intouchable presque. Aussi dur qu'une pseudo indifférence. Comme absent. Pourtant. Il sourit des contrôles de polices en civils. De la mine déconfite d'une grand-mère à la main leste sur le blush. Et des parades amoureuses des minots du quartier. Sa fuite n'est qu'apparente.
Une bulle musicale pour toute protection. Et pour rester connecté, un sourire. Mais plus de mot. Des filets de voix plus ou moins marqués lui parviennent. Ceux des chanteurs qui défilent dans ses oreilles. Et ceux des passagers de la rame qu'il perçoit de temps à autres. Entre chaque plages et autres éloquents silences.
Il est sorti de la ronde et de son tournis. Sensation étrange. Envoûtante. Un peu angoissante aussi. Proie et prédateur à la fois. Qu'importe. Le frisson qui le parcourt quand sa chanson favorite s'annonce, d'une tristesse marquée, est irremplaçable. Là, au milieu de la foule, son coeur s'aligne sur le rythme du morceau. Jamais il n'avait entendu sa chanson avec une telle intensité. Une jeune fille qui cherche sa place dans ce monde. Et ce monde qui littéralement court d'un point à un autre. Tout s'anamorphose. Et le transporte.

19 septembre 2007

Boîte à photos !

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17 septembre 2007

Tout petit VIII.

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16 septembre 2007

III.

RER D. 9h17. Direction Gare de Lyon.

dans_le_rer_copieS'égosillent et babillent. Sur le quai un groupe d'élèves s'attroupe. Des espagnols visiblement. Appareil photo numérique dernier cri en main, ils mitraillent le RER Dupleix qui entre en gare. En face d'eux. Changement de direction. Il est loin le temps des casquettes canari pour repérer les troupes. Signe distinctif des écoliers en voyage. Elles ont fait place à un sac à dos bleu et noir. Sponsorisés. Ils piaillent. Inspectent la gare. L'un montrant une étrangeté à un autre. Les filles se collent les unes aux autres et rient encore en dévisageant un jeune homme au bout du quai. Leur train apparaît au tournant des rails. Ils s'agitent. Immortalisent l'instant. Une curiosité en 3D. Et se lancent dans un marathon pour rejoindre la porte automatique la plus proche. Et s'engouffrent. Au deuxième étage, évidemment. Les professeurs s'affolent et se galvanisent de cet enthousiasme bruyamment manifesté.
Une nuée de demoiselles s'agglutine à huit sur six places. Rient à grands cris. En mexicain, peut-être. Leurs cartes plastifiées qui pendent à leurs cous ne sont pas lisibles. Leurs doigts pointent mille choses imprécises au dehors. Les téléphones portables photographient à tout va les grimaces des écolières sur fond de Seine. Quelques unes demeurent impassibles et silencieuses. A grand coup de fermeture éclair les sacs s'ouvrent. Et s'étalent des trousses entières de maquillage. Qui côtoient des peluches. Un chat à poil long. Sauvagement extirpé de sa cachette. Caressé du bout des doigts.  Tout en discutant et en essuyant les reproches des camarades. Les garçons se ruent dans les couloirs du RER. Les filles les suivent du regard. S'esclaffent. Et s'emparent de leurs tubes de "peintura". Les pochettes de beauté, ou de ravalement, c'est selon, sont des plus garnies.  Quel âge ont-elles ? Elles se maquillent comme des jeunes femmes mais rient comme des fillettes. Liberté trouvée sous d'autres horizons. Elles font sourire les autres voyageurs. Et leurs prétendants. Fard à paupières, fond de teint, blush, khôl... Tout s'alignent sur leurs genoux. Et leurs mains s'activent devant les miroirs que tendent leurs amies assises en face.
Et apparaît un outil improbable. Improbable d'efficacité. Et tellement simple finalement. A portée de mains. Seulement détourné. Une cuiller à soupe. Après la danse de la brosse de mascara noir, s'applique d'un coup sec et précis le revers de la cuiller. Effet garantit.
Le train entre en gare de Lyon. Le conducteur du train fait son annonce. L'attirail se remballe à une vitesse folle. Les garçons remontent endosser leurs sacs. Les sourires s'aiguisent. Les filles jettent un coup d'oeil au miroir de fortune d'une porte de RER dans un tunnel. Replacent leurs vestes. Satisfaites. Ils sautent sur le quai. Paris à leurs pieds.
Sans doute, des paillettes dans les yeux, ne verront-ils rien de la femme saoûle au premier étage du RER quand ils rentreront ce soir. Pas plus que le SDF qui se réchauffe dans la rame.
...

15 septembre 2007

Le métro, dans le métro II.

metro100

metro102

metro101

Campagne d'affichage sur le métro,
dans les couloirs des métros parisiens.
Détails.

14 septembre 2007

Lulu Story.

lulu_story

14 septembre 2007

Prix Renaudot, Médicis, Fémina...

Le Renaudot sera délivré le 05 novembre .

Olivier Adam " A l'abri de rien" (L'Olivier)
Charles Dantzig : "Je m'appelle François" (Grasset)
Vincent Delecroix : "La chaussure sur le toit" (Gallimard)
Ariel Denis : "Soixantième" (Le Rocher)
Christopher Donner : "Un roi sans lendemain" (Grasset)
Paul Fournel : "Chamboula" (Seuil)
Eric Fottorino : "Baisers de cinéma" (Gallimard)
Hubert Haddad : "Palestine" (Zulma)
Vénus Khoury-Ghata : "Sept pierres pour la femme adultère" (Mercure de  France)
Carole Martinez : "Le coeur cousu" (Gallimard)
Gilles Leroy : "Alabama Song" (Mercure de France)
Charif Majdalami : "Caravansérail" (Seuil)
Amélie Nothomb : "Ni d'Eve ni d'Adam" (Albin Michel)
Lydie Salvayre : "Portrait de l'écrivain en animal domestique" (Seuil)
Eric Reinhardt : "Cendrillon" (Stock)
Cécile Wajsbrot : "Conversations avec le maître" (Denoël)


Le Prix Médicis sera délivré le 12 novembre.

Charles Dantzig : "Je m'appelle François" (Grasset)
Yannick Haenel : "Cercle" (Gallimard)
Christophe Donner : "Un roi sans lendemain" (Grasset)
Vincent Delecroix: "La chaussure sur le toit" (Gallimard)
Gilles Leroy : "Alabama Song" (Mercure de France)
Eric Fottorino : "Baisers de cinéma" (Gallimard)
Philippe Forest : 'Le nouvel amour" (Gallimard)
Antoine Volodine : "Songes de Mavlido" (Seuil)
Jean Hatzfeld : "La stratégie des antilopes" (Seuil)
Charif Majdalami: "Caravansérail" (Seuil)
Eric Reinhardt : "Cendrillon" (Stock) 
Linda Lê : "In memoriam" (Bourgois)
Jean-Paul Kauffmann: "La maison du retour" (Nil)
Jean-François Haas: "Dans la gueule de la baleine guerre" (Seuil)
Jeanne Labrune: "L'obscur" (Grasset)
Natacha Appanah: "Le dernier frère" (L'Olivier)
Olivier Adam " A l'abri de rien" (L'Olivier)

Edit le 15 septembre.

Première sélection pour le prix Fémina, qui doit être remis le 12 novembre:

Romans français :
Nathacha Appanah: "Le dernier frère" (L'Olivier)
Dominique Barberis: "Quelque chose à cacher" (Gallimard)
Jean Clausel: "Cherche mère désespérément" (Rocher)
Marie Darrieussecq: "Tom est mort" (P.O.L)
Amanda Devi: "Indian Tango" (Gallimard)
Christophe Donner: "Un roi sans lendemain" (Grasset)
David Foenkinos: "Qui se souvient de David Foenkinos?" (Gallimard)
Eric Fottorino: "Baisers de cinéma" (Gallimard)
Linda Lê: "In memoriam" (Christian Bourgois)
Gilles Leroy: "Alabama Song" (Mercure)
Jean Pérol: "Le soleil se couche à Nippori" (La Différence)
Olivier et Patrick Poivre d'Arvor: "J'ai tant rêvé de toi" (Albin Michel)
Claude Pujade-Renaud: "Le Désert de la grâce" (Actes Sud)
Dominique Schneidre: "Ce qu'en dit James" (Seuil)

Roman étrangers
Milena Agus: "Mal de pierres" (Liana Levi)
Alessandro Barrico: "Cette histoire-là" (Gallimard)
Joan Didion: "L'Année de la pensée magique" (Grasset)
Shirley Hazzard: "Le passage de Vénus" (Gallimard)
Dinaw Mengestu: "Les belles choses que porte le ciel" (Albin Michel)
Joseph O'Connor: "Redemption Falls" (Phébus)
Arto Paasilinna: "Le Bestial Serviteur du Pasteur Huuskonen" (Denöel)
Marisha Pessl: "La physique des catastrophes" (Gallimard)
Edward St Aubyn: "Le goût de la mère" (Christian Bourgois)
Mélanie Wallace: "Sauvages" (Grasset)
Daniel Mendelsohn: "Les Disparus" (Flammarion)

13 septembre 2007

Lulu.

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