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23 août 2007

Dans la cour d'Amélie Nothomb.

nothomb_gRentrée Littéraire.
Amélie Nothomb. Ni d’Eve ni d’Adam.
Editions Albin Michel.

Dédicace et rencontre.
Virgin Megastore des Champs-Elysées. Paris. 8e.

Mercredi 22 Août 2007.

 

Chaque année, Amélie Nothomb ouvre le grand défilé de la rentrée littéraire. A compter de ce jour et dans un laps de deux mois, 727 romans – dont 493 français - vont envahir les étals des librairies. Dès la parution de son roman, l’écrivain belge prend place dans l’arène du Virgin Mégastore des Champs Elysées. Un rituel bien huilé qu’aucun fan qui se respecte ne rate. Cette année encore, elle était au rendez-vous, coupe de champagne en main, of course ! Cela dit, elle était loin d’être seule !


            Une séance de dédicaces d’Amélie Nothomb évoque une chanson. La Mamma de Charles Aznavour.  Avec cette mythique intro « Ils sont venus. Ils sont tous là. Dès qu’ils ont entendu son cri. » … En remplaçant cri par rire… Le communicatif et franc rire de l’écrivain est souvent comparé à celui du commentateur sportif Thierry Roland. Le rapprochement s’arrête là. La romancière n’ayant rien en commun avec une mamma italienne ! Ses fans, en revanche, ont tout de la groupie,avec heureusement, différents degrés.
       Les plus acharnés patientent dès le matin pour … Bonne question ?! La file d’attente ne se mettant en place qu'aux alentours de 15h alors que leur égérie n’entre en scène qu’à 18h. A l’arrivée de la super star du cahier de brouillon et du stylo bille environ 400 personnes s’agglutinent dans les moindres recoins du supermarché de la culture. Si les demoiselles sont en nombre, les hommes ne sont pas en reste et les âges varient grandement. Dans cette foule, des amoureux des mots, des lecteurs de la première heure, certains osent une critique ou déprécier tel ou tel roman, d’autres disent amen à toutes les parutions, des pré adolescents bruyants ou tirés à quatre épingles, des retraités, des travailleurs RTTistes pour l’occasion, des banlieusards pestant contre le RER en retard qui leur a fait perdre dix places, des doublures - vestimentairement parlant-, des curieux qui passaient par là, des mères de famille, appareil photo en main et les éternels habitués présent à chaque dédicace du début à la fin. Attention, si le rideau noir estampillé Virgin bouge encore alors que les dédidaces ont pris fin, c’est qu’Amélie Nothomb est peut-être encore là. Vous êtes sûrs alors, de les voir se tordre le cou pour tenter de vérifier cette information intuitive. Ne sait-on jamais…
Cette année, nul lecteur offensé par les écrits d'Amélie Nothomb ne semble avoir pris place dans les rangs de cette masse impatiente. Peut-être dans la boîte aux lettres d'Albin Michel, comme cela arrive parfois...
   Parmi la foule quelques spécimens se détachent. Visage peint en blanc. Tenue intégralement noire. Eye-liner débordant et lèvres agrandies à coup de pinceau écarlates. Couettes éparses. Mitaines rayées rouge et noir, semblables à celles d’Amélie Nothomb sur la couverture du roman, signée par le photographe Jean-Baptiste Mondino. Et autres chapeaux et vêtements aux accents gothiques. Evidemment, quand les caméras « Des livres de la 8 » (l’émission littéraire de Direct 8 animée par François Busnel, également directeur de la rédaction du magazine Lire) et de Campus (le programme littéraire présenté par Guillaume Durant sur France2) filment ils sont les premiers à être interviewés. Mais la tenue n’influence pas le discours. Tous aiment. Non, pardon, adorent ! Stupeur et Tremblements (roman publié en 1999, récompensé du Grand Prix du roman de l’Académie Française la même année) rafle la première place de leur top. Suivent, tous chez Albin Michel, Métaphysique des tubes (2000), Hygiène de l’assassin (1992, premier roman d’Amélie Nothomb, Prix René Fallet). A noter tout de même que les romans fortement autobiographiques, comme Biographie de la Faim (2004) sont les plus cités et les plus sollicités. (Amélie Nothomb choisit volontairement de sous-titrer ses œuvres « roman » et non « autobiographie ». En bonne philologue, elle connaît l'étymologie et les multiples sens d'un nom commun. Elle regroupe sous ce terme toutes les acceptions du ce mot. Soit, un sens très large, un brin fourre-tout. ) Quant à expliquer ce qui leur plaît dans l’écriture d’Amélie Nothomb, les admirateurs adoptent le plus souvent la position de la carpe - animal honni de l’auteur - bouche ouverte sur un long « euh ? ». Exercice certes délicat que d’identifier ce qui séduit chez un auteur. Et les caméras n’arrangent rien. Incontestablement, ils finissent par s’accorder sur quelques points. Elle a un style bien à elle, ses histoires les happent et les surprennent, les sujets sont originaux  et le tout est très accessible.nothomb
         Durant les heures d’attente, certains lisent Ni d’Eve ni d’Adam. D’autres préfèrent se réserver un coin de silence et le plaisir d’interrompre leur lecture pour alimenter leur plaisir avec chaque jour quelques chapitres. Certes, les romans de l’écrivain belge ne sont pas les monuments de 900 pages de Jonathan Littell (Les bienveillantes, 2006, prix Goncourt, Grand Prix du roman de l'Académie Française). La parcimonie est de rigueur pour que dure le bonheur de plonger dans l’univers d’Amélie Nothomb ! Ceux qui étaient à l’ouverture d’une quelconque librairie tôt le matin même, se targuent de l’avoir terminé dans les transports et s’étendent abondamment sur les passages croustillants ou émouvants, en livrant le meilleur à leurs voisins ébahis ou envieux. Plus tard, se sont eux, éclairés par leur lecture préalable, qui opinent du chef pour accompagner la lecture à voix haute de l’intervieweur, pour confirmer ou infirmer ses commentaires. Tous cela se passe dans un joyeux chaos… Mais quand Amélie Nothomb – sans chapeau au grand regret de ceux qui la réduisent à cela - escalade enfin l’estrade du Virgin, tous se taisent et boivent avec ferveur ses paroles comme elle son champagne, arrosé cette année par la condensation. A la vôtre !        
      Depuis ce matin, sont en ligne sur les blogs des groupies photos, vidéos et commentaires sur cette rencontre. Les plus impudiques livrent jusqu’aux mots échangés avec celle qu’il idolâtres. Etrange ?!
Qu'ils gardent religieusement pour eux ces quelques minutes auraient été moins surprenant.
        Nul doute que tous les lecteurs d’Amélie Nothomb seront ravis cette année encore avec Ni d’Eve ni d’Adam. Elle remonte le temps jusqu’à l’époque de Stupeur et tremblements, pour livrer une autre facette de cette période et de sa personnalité. A l’honneur, des histoires de cœur. Coeur tiède pour Rinri, un jeune tokyoïte avec lequel elle vit une brève aventure. Cœur brûlant pour le Japon et son emblématique Mont Fuji.
        Ses admirateurs tenteront certainement d’analyser la femme Amélie Nothomb, et non seulement l’écrivain. La qualité littéraire étant au programme, il faut bien se nourrir de plus encore. Mais attention aux mauvaises interprétations ! La piste qui mène au cœur de la romancière est mince et les neiges du secret mi-dévoilé mi-dissimulé recouvrent rapidement les traces qu’elle a abandonnées entre les lignes. En revanche, si vous désirez connaître les six plus belles heures d’Amélie Nothomb, ruez-vous en librairie ! Vous ne le regretterez pas, c’est un excellent roman.


an

 

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Commentaires
R
c est pas du Cehov Dostoievski...des ecrivains comme ca cest pour un public superficiel qui ne connait les classiques! Ce sont pas des vrais romans.pas d intrigue bien ciselee pas des personnages complexes.des anectodes du suêrficiel.Excusez mon francais mais j ai bien apris francais pour lire balzac et Proust.mais Balzac etaiat mail paye plein des dettes Proust s est autoedite.Nothomb est millionaire.Si elel vivait au temps du Balzac _ personne ne l aurait publie.mais la France d aujourd hui ce s en pleine crise culturelle.Ayez bon sesn comparez Nothomb avec Sthndhal avant de faire ces louages.je sait que ce message va etre censure car helas il y a cenzure pire qu en russie communiste en France.Elle est faite par le nombre des dechets litteraires qui encombrent les librairies et ou les classiques on les voit pas
T
Bonne rencontre future ...
M
Un jour, j'irais la rencontrer.<br /> Ce jour-là, je risque de beaucoup pleurer ='D<br /> Magnifique article, tu écris merveilleusement bien.
T
c'est de l'assumer ;)
D
Eh oui, je fais partie des impudiques :) <br /> J'apprécie beaucoup ton article, le style d'écriture est vraiment agréable ! Sur ce je vais visiter le reste du blog ! Merci pour ce récit des heures que je n'ai pas passé à attendre !
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