Gay Pride 2007. Paris. I
La Gay Pride. Ou Marche des Libertés.
C'est un morceau de musique qui serpentent dans les rues de Paris. Une gigantesque marée de Montparnasse à Bastille en passant par Saint-Michel et Saint-Germain-des-Près. Tout s'y confond. A commencer par les identités sexuelles, évidemment. C'est un éclat. Une explosion de sons, de couleurs, de désirs mêlés. Une sono au maximum qui crache d'un char à l'autre les décibels de musiques différentes. Des gens accrochés aux chars, pour rester toujours plus près des amplis. Quelques soient les bandes son, les basses tapent. Les immeubles tremblent et les habitants qui siègent sur leurs balcons râlent ou s'amusent de cette folle parade. C'est une réunion de personnages et de personnes aux histoires parfois liées. Ou complémtement opposé. Un cri de revendication pour des droits. Pour une légalité. La possibilité de vivre au grand jour un amour que certains jugent encore non conforme à la bienséance. C'est aussi une marche pour plus de reconnaissance, notamment, aux yeux de lois. Mais toujours dans un esprit de fête et de rencontres. De simples badauds, des hétéros luttant aux côtés des homos ou de fous de techno se massent sur le bitume et réveillent des quartiers entiers. Les tas de confettis recouvrent le sol grisatre en un arc en ciel mouvant. Comme le drapeau rayé dont se parent bien des corps. Et des préservatifs volent dans l'air de Paris. Des slogans, des pancartes et des espoirs de changements s'accumulent de toute part. C'est de l'excentrisme aussi. L'oubli des nuages du quotidien pour beaucoup. Ce sont des corps qui s'enlassent sans crainte et des enfants qui tiennent la main de deux mamans. Ce sont rires et surprises aussi au détour des rues. Mais tous les mystères demeurent dans le battement de cils des créatures qui pavanent sur l'asphalte. Au grand jour. C'est aussi parfois des gens qui remontent le flot de la foule pancarte de fortune en main et qui rejettent la liberté d'aimer. C'est avant toute chose peut-être bien la liberté de vivre à son gré. Quelques soient les conjugaisons des genres.
Et pour moi, matière à photographier...